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Protéger vos données à l'ère de l'IA : stratégie pragmatique.

Soyons honnêtes : on a délégué notre vie numérique aux Américains.

Limite, demain matin, je me vois bien préparer une tartine à l'abricot pour Google.
Pourquoi pas ? Il a déjà le double de mes clés.

La SF nous fait craindre un ChatGPT Terminator qui nous élimine.
Mais est-il déjà trop tard ? Faut-il filer élever des chèvres dans le Larzac ?

Est-ce qu'on contrôle encore quelque chose ?
C'est la vraie question posée cette semaine.

⌚ Cette lettre d'information se lit en 2 minutes 28.
⚡ Pressé(e) ? Un résumé en 7 secondes t’attend à la fin.
🎧 Plutôt audio ? Prends 4 minutes 26 pour l’écouter grâce au lien ci-dessous.

Qu’est-ce qu’on met dans le sac ?
Notre travail sous pavillon américain ?

9h. Café. Ordinateur allumé.
Un coup d'œil rapide : mails, agenda, une recherche rapide pour préparer ma réunion.

Windows, Chrome, Gmail, Agenda, Google Search.
5 outils américains utilisés en moins de 3 minutes.

Rien d'extraordinaire, tu vas me dire. C'est ton quotidien aussi.

Qui travaille aujourd'hui sans jongler avec Windows ou MacOS, Chrome ou Safari, Microsoft 365 ou Google Workspace ?
Sans parler du stockage cloud (OneDrive, Drive) ou des outils de visios (Teams, Meet, Zoom).

La réalité, c'est que nos journées de travail tournent sur des outils américains.
3 mastodontes se partagent le gâteau de nos données : Microsoft, Google et Apple.
Chaque document créé, chaque email envoyé, chaque fichier stocké... tout ça vit chez eux.

Cloud Act : Qui est souverain ?

Je te rassure.
Mon but n'est pas de te faire passer sous Linux de force ou de hurler à chaque fois que tu sors une clé USB.

Simplement, entre l'IA qui s'invite partout et un contexte mondial... disons, Trumpement instable, beaucoup commencent à se demander où vont vraiment leurs données.
Et ils ont raison. Sauf que le sujet n'est pas né avec ChatGPT.

La loi US permet aux autorités américaines de demander l'accès aux données stockées chez leurs fournisseurs (Microsoft, Apple, Google...). Même si tes données sont sagement hébergées en France.

Tes emails pro, tes documents stratégiques sur OneDrive ou Google Drive ?
Ils sont potentiellement à portée de main d'un juge américain.

L'IA active vos données

Que ton entreprise utilise Microsoft 365 ou Google Workspace, tu as sûrement vu les logos Copilot ou Gemini surgir ces derniers temps.
En un clic, ils résument tes emails, boostent tes tableurs, améliorent tes textes.
Pratique, voire génial.
C'est d'ailleurs la force de ces deux géants face à ChatGPT : intégrer l'IA directement dans ton environnement de travail quotidien.

Le revers de la médaille ?
Ces assistants lisent, analysent et traitent en permanence un volume massif de tes données.

Pareil pour les outils comme ChatGPT, Claude et compagnie : tout ce que tes équipes leur donnent à manger est activement mouliné par leurs systèmes.

Conséquence : Des données ultra-sensibles (stratégies, chiffres clés, infos RH...) ne font plus que dormir sur un serveur. Elles sont constamment utilisées, analysées par les algorithmes du fournisseur.

Ce traitement intensif augmente les points d'entrée possibles, que ce soit pour des pirates ou... pour une demande légale via le Cloud Act. Double peine.

Quel est le vrai danger ?

Mais, au final, de quoi on parle quand on parle de "peur" liée à l'IA et nos données ?

Est-ce le risque qu’un juge US pourrait mettre son nez dans nos affaires ?
Ou est-ce la trouille que tout fuite n'importe où, chez des pirates ou des concurrents malveillants ?
C'est crucial de savoir de quel loup on parle.

Parce que si la peur, c'est juste la fuite "classique" : rappelons que Microsoft, Google et Apple ont déjà des silos entiers de nos données.
Et oui, ils déploient une sécurité technique béton contre les attaques externes.
Alors, pourquoi cette panique spécifique avec l'IA ? Est-ce vraiment elle, la goutte d'eau ?

Peut-être que le problème, c'est la confiance dans ces nouveaux outils IA eux-mêmes ?
ChatGPT a eu ses ratés, c'est clair. D'autres, comme Claude, semblent plus propres sur eux.
Mais au jeu de la popularité qui gagne vraiment aujourd'hui ? Pas toujours le plus transparent…

Le point d’étape

  • Votre bureau est américain, vos données aussi.

  • Hébergé en France ? Lu par les USA.

  • Traitement IA des données = plus de risques.

  • De qui avons-nous peur ?

  • Stratégie : mixer IA publique et IA maison.

Pour moi, la stratégie la plus pragmatique aujourd'hui, c'est le mix intelligent :

  1. Garder un outil puissant du marché (Gemini, Copilot...) pour les tâches générales, mais en sachant exactement ce qu'on lui donne à traiter.

  2. ET développer en parallèle une IA "maison" (une solution locale maîtrisée) pour les données vraiment critiques, la R&D, les infos stratégiques.
    Bonus : on peut y intégrer une technologie d'IA française, et cet outil sera plus personnalisé et moins cher que de souscrire pour toute ta boîte à ChatGPT ou Claude.

C'est un équilibre : on profite de la puissance des géants là où le risque est acceptable, et on blinde le coffre-fort maison pour les bijoux de famille.

Pour en savoir plus sur le développement d’une solution locale, contacte-moi pour qu’on en discute.

Le kit de l’étape

  • Recherches : Perplexity.AI, NotebookLM.

  • Relectures, génération de textes : Gemini 2.5 Pro.

  • Création d’images libres de droits : ChatGPT 4o et Google ImageFX.

  • Voix générée à partir du texte : ElevenLabs.

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